Des élèves au cœur du Mémorial de la Shoah

Vendredi 21 avril.

C’est avec beaucoup d’émotion et de respect que les membres de l’atelier d’accompagnement personnalisé intitulé #Antisémitisme se sont rendues au Mémorial de la Shoah, dans le 4e arrondissement de Paris.

A l’extérieur de ce Mémorial, une plaque évoquant la déportation de 11 000 enfants juifs de France vers les camps de la mort ainsi que les noms gravés sur le Mur des Justes les amènent progressivement à prendre conscience de l’inhumanité et de la barbarie de la déportation, de la Shoah (la « catastrophe », en hébreu).

A l’intérieur même de ce lieu consacré à l’indispensable travail de mémoire, le Mur des déportés les interpelle encore plus fortement. Des milliers de noms s’alignent, ceux de femmes, d’enfants, d’hommes ayant eu tous une vie, une histoire, un passé, mais à qui le nazisme, l’antisémitisme, l’aveuglement, l’ignorance et la haine ont pris leur présent et leur futur, sur le seul fait d’avoir été juif.

Auschwitz, Treblinka, Bergen-Belsen, Buchenwald, Dachau, …

Pourquoi ? Comment ?

Toutes s’interrogent.Toutes sont touchées.

Leurs regards se ferment. Chacun se replie sur soi.

Dans la crypte, l’horreur se dessine de plus en plus fort et s’accroit devant les fichiers dans lesquels des milliers de Juifs de France, conformément aux lois de 1940 et de 1941, sont recensés, stigmatisés, exclus, condamnés, …

L’exposition permanente du Mémorial nous rappelle la collaboration de l’Etat français avec l’Allemagne nazie. Les étoiles jaunes, les multiples rafles, les exemplaires de Mein Kampf, les photos des camps de transit comme Drancy, l’affiche de l’exposition Les Juifs dans la France de 1941 à 1942 et tant d’autres documents d’archives nous plongent au cœur de cette industrialisation de la mort ayant condamné plus de 5 millions de Juifs et exterminé en tout plus de 14 millions de personnes.

C’est alors conscientes de ce qui c’était passé, que nous écoutons trois témoignages de survivants de la Rafle du Vel d’Hiv des 16 et 17 juillet 1942 et que nous nous questionnons sur la part de responsabilité de chacun dans cet événement, sur la réaction des Français de cette époque, sur la gravité de l’antisémitisme et de ses conséquences.

Cette sortie plus qu’une sortie pédagogique est une sortie citoyenne, rappelant à toutes l’importance, les bienfaits et la nécessité des valeurs de la République ainsi que de la laïcité.

Nous tenions à remercier tout particulièrement le Souvenir français et Monsieur Bernard Salé pour leur soutien dans la réalisation de cette sortie.

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